Ubisoft inaugure son studio montpelliérain et annonce 150 recrutements © Ubisoft
Si le président d’Ubisoft Yves Guillemot a coupé le ruban d’inauguration ce mardi 17 septembre, les équipes du studio montpelliérain profitent déjà depuis juin des locaux flambant neufs de Castelnau-le-Lez. Le monolithe noir de 4 500 m2 est le premier site construit sur-mesure (pour un montant confidentiel) par l’éditeur, de jeux vidéo, qui a 5 studios dans l’Hexagone et 26 dans le monde.
« Le studio de Montpellier est l’un des plus innovants au monde et est très reconnu, justifie Yves Guillemot. Il combine une expertise technologique très poussée et une créativité incroyable. » Michel Ancel, directeur créatif à l’origine de l’implantation d’Ubisoft à Montpellier il y a 25 ans, ajoute : « Depuis le début, nous avons des ingénieurs exceptionnels sur les moteurs de création, le software. Autre grosse qualité du studio montpelliérain : les histoires.«
Si Ghost Recon Breakpoint sort début octobre, les équipes d’Ubisoft Montpellier planchent sur le très attendu Beyond Good and Evil 2. « Ce développement occupe 200 personnes, un plateau entier à Montpellier plus des renforts dans quatre studios partenaires« , précise Guillaume Brunier, senior producer. La date de sortie n’est toujours pas dévoilée…
150 embauches programmées en trois ans
Avec ces nouveaux locaux, le studio montpelliérain va pouvoir loger une foule de nouveaux collaborateurs : « Nous allons recruter à peu près 150 personnes en trois ans« , indique Yves Guillemot. Sur les 350 collaborateurs actuels (14% de femmes) de 15 nationalités, 80% sont des créatifs et développeurs. Ubisoft Montpellier est le deuxième studio français après Paris. « Nous avons la chance d’avoir à proximité à Montpellier, Toulouse ou Marseille, un vivier de compétences avec des formations de qualité, relève Guillaume Carmona. La qualité de vie est aussi un gros atout pour attirer les talents à Montpellier. » Conclusion du directeur du site : « L’avenir est radieux« .
Uramate, quesaco ?
Le volume d’embauches locales s’explique aussi par le projet de recherche et de développement baptisé Uramate. « C’est un projet d’envergure et le seul de ce type chez Ubisoft, commente Yves Guillemot. Au carrefour des innovations technologiques, le jeu vidéo fait avancer l’état de l’art dans l’intelligence artificielle, la réalité virtuelle, le cloud gaming et la blockchain« . Uramate vise des gains de productivité, via la conception d’éléments de game play rejouables, l’amélioration du contenu narratif, des personnages, de l’expérience des joueurs. Pistes explorées : le développement d’un code à « haute réutilisabilité », la « génération procédurale » pour créer du contenu de manière automatique, l’IA pour rendre les personnages plus « humains ». « 40 personnes travaillent déjà dessus depuis un an, sans doute 70 à terme« , précise Guillaume Carmona.
Pour financer ce projet chiffré à 7,5 millions d’euros hors taxes, Ubisoft a signé un « Contrat Innovation » avec la région Occitanie, qui apporte une subvention de 1,87 million d’euros. A signaler que la collectivité régionale a lancé mi-juillet un dispositif de soutien ad hoc pour la filière du jeu vidéo, qui représente 88 studios et éditeurs et emploie 600 personnes en Occitanie.