En Australie, Uber lance scUber, un service de location de sous-marin à la demande En Australie, Uber lance scUber, un service de location de sous-marin à la demande

En Australie, Uber lance scUber, un service de location de sous-marin à la demande En Australie, Uber lance scUber, un service de location de sous-marin à la demande © Uber

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La multinationale californienne Uber vient d’annoncer en fanfare le lancement d’un service de location de sous-marin, en partenariat avec l’office du tourisme du Queensland, afin d’explorer la Grande Barrière de Corail. « On a l’impression d’être à la fois dans le Monde de Nemo et un film de James Bond !« , explique Dave Wachenfeld, scientifique en chef de l’autorité maritime en charge de la Grande barrière de Corail. Erica, la pilote américaine du sous-marin, qui depuis dix ans transportait des chercheurs ou des équipes de tournage, considère pour sa part que c’est « comme un aquarium. Sauf que c’est vous qui êtes à l’intérieur !« 

Si le submersible, totalement électrique, est un bijou de technologie, capable de descendre à 500 pieds de profondeur et de naviguer pendant quatre heures d’affilée, on est surpris de constater qu’elle le dirige avec une simple manette, qui ressemble furieusement à celles utilisées pour jouer à la Playstation, dont les joysticks servent à avancer, reculer, monter et descendre. Le plus difficile, estime-t-elle, est de s’habituer à « la distorsion provoquée par la bulle, ce qui a tendance à grossir ce qui se trouve à l’extérieur« . Dans les eaux limpides de la Grande barrière, la visibilité est parfaite, et on a aucune difficulté à apercevoir les poissons, tortues, raies manta et autres requins qui peuplent cette partie, immergée, du globe, où se concentre près de 75% de la biodiversité mondiale.

Une initiative qui pourrait être pérennisée

Cette opération, baptisée scUber, est pour l’instant à durée limitée. Elle commencera officiellement le 27 mai, et sera accessible depuis la fantastique mais difficile d’accès Heron Island, à la pointe sud du plus grand récif corallien du monde. Puis à partir du 9 juin et jusqu’au 18 juin, scUber s’installera tout au nord, dans la zone beaucoup plus touristique de la Grande Barrière, près de Cairns, dans la ville de Port Douglas. L’initiative pourrait toutefois être pérennisée, et étendue, si elle rencontre du succès auprès du public.

Pour s’offrir une telle expérience, il faut cependant avoir les poches bien remplies, puisqu’un tour à deux coûte la bagatelle de 3000 dollars australiens (environ 2000 euros). Cela reste néanmoins plutôt bon marché, au vu de la prestation fournie, qui inclut une excursion en sous-marin d’une heure, un transfert aller et retour en hélicoptère, qui survolera des sites d’une beauté magistrale, mais aussi la possibilité de passer une demi-journée sur place pour poursuivre votre exploration en masque et tuba.

Uber, pour sa part, ne compte pas sur cette nouvelle activité pour élargir ses sources de revenus. « L’ensemble des recettes sera reversé à l’association Citizens of the Great Barrier Reef, avec qui nous sommes en partenariat autour de cette opération« , précise Susan Anderson, directrice générale de la firme en Australie et en Nouvelle-Zélande, qui reconnaît sans beaucoup de difficulté le caractère avant tout publicitaire de l’opération, destiné à souligner le leadership de l’entreprise en matière d’innovation… et à faire oublier d’autres actualités plus controversées.

Grégory Plesse, en Australie