Google mis hors de cause dans un procès sur les données personnelles © C.C. – Flickr – Carlos Luna
Accusé de violer la vie privée d’habitants de l’Illinois, Google a été mis hors de cause par un juge américain, le 30 décembre 2018, qui a justifié sa décision par un manque de « préjudice concret » subi par les plaintifs, a rapporté Bloomberg sur Twitter.
Dans la plainte, déposée en mars 2016, plusieurs habitants de l’Illinois accusaient Google d’avoir mis en ligne leur photo sur Google Photos et d’avoir collecté leurs données biométriques sans leur accord. Ils demandaient plus de 5 millions de dollars pour les « centaines de milliers » de résidents de cet État du Midwest qui auraient été lésés.
Cette action collective a été lancée suite à la plainte individuelle d’une femme qui avait été photographiée sans son accord par un utilisateur de Google Photos. Elle avait porté plainte contre le géant, l’accusant d’avoir conservé ses photos sur son service de stockage et d’avoir créé un modèle biométrique de son visage sans son autorisation.
Biometric Information Privacy Act
Alphabet était ainsi mis en cause pour avoir violé la loi de protection de données biométriques de l’Illinois, Biometric Information Privacy Act, une des réglementations les plus strictes en termes de défense de la vie privée. Votée en 2008, cette loi impose des règles strictes aux entreprises qui collectent des informations sensibles sur le corps d’une personne, demandant notamment un accord pour obtenir des données comme les empreintes digitales.
Si d’autres États ont voté des lois à peu près similaires, seul l’Illinois permet à ses citoyens de porter plainte s’ils estiment que leur droits ont été violés. Ainsi, Google, Snapchat et Facebook ont subi une plainte dans l’Illinois. En avril 2018, un juge fédéral a décidé que Facebook devrait faire face à une action collective pour avoir utilisé son système de reconnaissance faciale, sans accord des utilisateurs, en proposant des « suggestions d’identification » sur les photos. Snapchat, lui, est accusé d’utiliser les données biométriques de ses utilisateurs avec ses filtres.Seule la filiale d’Alphabet s’en est pour l’instant tirée d’affaire.